Texte de : Charles Robert – Catalyseur de mouvement lokimotion.ca
En 2000, notre capacité d’attention était de 12 secondes…
En 2015, notre capacité d’attention était de 8.25 secondes…
Un poisson rouge a une capacité d’attention de 9 secondes…
On a perdu…
Ça t’es déjà arrivé d’oublier ce que tu allais chercher? D’oublier ce que tu devais faire? Pire encore, constamment chercher où tu as laissé tes clefs ou tout autre objet nécessaire dans ton quotidien?
On a tous vécu le scénario à un moment ou à un autre. Est-ce que tu te souviens de la sensation? De la frustration de ne pas pouvoir te souvenir?
Quelque part ce n’est pas de notre faute, si on compare un peu:
La quantité de stimulation et d’information à gérer dans une journée moderne est supérieure à ce que nos ancêtres des cavernes avaient à gérer dans toute leur vie…
Pense à ça un peu, on est plus stimulés en une journée que ce que nos ancêtres biologiques pouvaient avoir dans toute leur vie! On a la même génétique, le cerveau a évolué un peu mais à peine. Est-ce que c’est normal alors de réaliser qu’on en arrache un peu aujourd’hui juste pour suivre le « beat » de la vie? Avec les demandes au travail, la vie à la maison (famille ou pas), les activités pour essayer de se distraire du fait qu’on est pas bien et qu’on ne sait pas pourquoi, les amis, les difficultés financières, les inconforts physiques ou la maladie, le stress, l’anxiété, la survie, etc. je crois que c’est parfaitement légitime de se sentir dépassés! Et là où est constamment stimulés, on en cherchera toujours plus, consciemment ou inconsciemment.
Selon certaines données, un travailleur de bureau pourra regarder ses courriels jusqu’à 30 fois à chaque heure et en général on pourra prendre notre téléphone jusqu’à 1500 fois dans une semaine pour atteindre une moyenne de 3 heures 16 minutes par jour…
On est dépendants à la stimulation. Certaines dépendances sont plus néfastes comme l’alcool, la drogue et le jeu, mais on a d’autres dépendances qui sont plus socialement acceptées comme la bouffe, la technologie et l’activité physique. Certains dirons que la technologie est un mal nécessaire pour pouvoir « suivre le beat », mais comme n’importe quoi, à quel point ça devient compulsif? Toutes ces dépendances ont un point en commun: ça commence dans le cerveau pour combler un manque ou pour masquer quelque chose qu’on ne veut pas faire face, le syndrome d’évitement. La discussion peut être amenée au niveau des neurotransmetteurs: nos mécanismes de récompenses sont floués du fait que beaucoup de choses en lien avec la techno vont stimuler ces mécanismes alors que ces mêmes mécanismes sont présents à l’origine pour assurer notre survie. Le principal neurotransmetteur de la discussion est la dopamine, c’est grâce à lui qu’on a la capacité de se fixer des objectifs et de mettre les actions en place pour les atteindre.
Ancestralement, la dopamine s’assurait de quand on voyait une proie ou un arbre à fruit, on avait le petit « kick » pour poursuivre la proie ou se rendre jusqu’au fruits. Un 2e « kick » de dopamine était délivré dans ton cerveau au moment où tu consomme le fruit de ta poursuite (t’as vu le jeu littéraire ici?) pour te récompenser d’avoir atteint ton objectif; c’est un bon système pour notre survie en s’assurant qu’on va continuer de poursuivre ce type de comportement et toujours avoir de la nourriture pour subvenir à nos besoins.
Plus proche de nous, on observe le développement des mécanismes de la dopamine au moment où on commence à marcher à 4 pattes en tant que bébés. Quand le 4 pattes commence, c’est que tu commence à explorer ton environnement avec un objectif: tu veux atteindre tel ou tel objet. Parallèlement à ça, toute tâche physiologique complexe (motricité fine) requiert d’avoir de la dopamine dans notre système pour pouvoir produire des contractions musculaires avec précision. Un exemple de ça est une étude qui a observé l’incidence de schizophrénie chez les femmes portant des talons hauts.
Le résultat de cette étude?
Plus le talon est élevé par une chaussure, plus l’incidence d’hospitalisation est élevé…
Mais comment?
Il y a toute une boucle de rétroaction entre les mécanorécepteurs du pied et tout le système dopaminergique. Pour garder ça simple, disons que le fait d’avoir le pied à plat au sol quand tu marche vient stimuler ton pied dans une amplitude plus grande, dans un environnement où la mécanique du pied peut bien bouger, en plus d’avoir un étirement dynamique de la chaîne postérieure (ton mollet et tout l’arrière de ta jambe). Ce que ça vient faire c’est alimenter ton cerveau en dopamine par une chaîne de mouvement complexe, considérant que tu as une chaussure adaptée à semelle plate!
Bon ok, alors où est-ce que je veux en venir? Garde en tête que ton corps a la capacité incroyable à se désensibiliser de toute sensation qui entre de façon constante et à forte dose. Quand tu as mis tes bobettes ce matin, tu sentais l’élastique autour de ta taille, vrai? Pendant que tu lisais les méandres de mes idées plus haut, est-ce que tu ressentais encore cet élastique? Quand quelqu’un prend de la drogue, la prochaine dose a toujours besoin d’être un peu plus forte pour avoir le même « buzz », right? Quand on prend de la médication, si rien n’est fait autour pour contribuer à l’avancement de la problématique, on verra la dose augmenter constamment? Quelqu’un qui commence à courir commencera par un simple kilomètre, pour ensuite en faire faire un 5, un 10, un demi marathon, un marathon, un ultra, un triathlon, etc. C’est une boucle sans fin! Quand tu commence à prendre ton cell, avoue que des fois c’est difficile de le déposer? Je sais que c’est le cas pour moi! Point plus, comment te sens-tu quand tu réalise que tu as oublié ton téléphone à la maison, dans l’auto ou au bureau? On a tous cette petite angoisse qu’il manque quelque chose! Oh et note en passant, une personne peut être considérée alcoolique quand la première chose qui lui vient en tête le matin au réveil c’est de prendre un verre. Qu’est-ce que la majorité d’entre nous fait à la seconde qu’on se réveille? Une petite dose de cellulaire?
Alors la solution c’est quoi? Là où tu as une sur-stimulation, l’objectif c’est de refaire ta sensibilité pour ne pas avoir besoin d’autant de stimulation pour ressentir les bénéfices de la dopamine. Comment? Éliminer temporairement le bruit ambiant pour permettre de décanter un peu.
Les façons d’y arriver? La marche, la respiration et la méditation. Chacun est un entraînement en soi et chacun a des bénéfices dignes de mention. Prenons un peu de temps pour voir pourquoi il est bon de réintégrer des moments dans notre journée pour chacune de ces actions.
La marche, comme mentionné va aider à connecter ton cerveau à travers le mouvement. Comme c’est une tâche bilatérale, ça aide à connecter les deux hémisphères du cerveau, ça stimule de façon naturelle les mécanismes de la dopamine, ça aide à la circulation sanguine. Un détail important par contre, ce n’est pas seulement de marcher pour se rendre au travail, quoi qu’aussi bénéfique, ce n’est pas aussi méditatif parce que tu as un objectif. Pour que la marche soit apaisante et te fasse sortir un peu de ton mode courir pour ta survie, tu dois aller marcher pour le simple but de marcher. Alors dépose ton téléphone, met une paire de chaussures à semelle plate et sors marcher pour 20 minutes, obesrve l’environnement autour de toi, apprécie les odeurs, les couleurs, les textures!
La respiration, je la considère comme la télécommande de ton système nerveux. Quand on est surpris, comment on respire? Quand on a peur? Quand on est anxieux? Quand on est excités? Probablement que c’est une respiration plus rapide et superficielle. À l’opposé, quand on est calme, comment est la respiration? Quand on est sur une table à massage à se faire masser? Quand on est dans un spa?
Est-ce qu’il n’y aurait pas quelque chose alors derrière la respiration qui affecte un peu notre état d’esprit? Ou est-ce notre état d’esprit qui dicte notre respiration? La science nous démontre que ça va dans les deux sens: en contrôlant consciemment notre rythme respiratoire, on peut avoir un impact majeur sur notre état d’esprit! Alors commence à prendre conscience de ta respiration et expérimente avec le rythme. Avant une épreuve sportive tu veux accélérer le rythme pour oxygéner et préparer à l’effort. Au travail quand le stress et la pression sont élevés, avant une rencontre importante ou simplement avant de prendre un repas, prends deux minutes pour observer ta respiration et ralentir le rythme. Tu pourra alors remarquer un meilleur focus, une meilleure clarté d’esprit et une meilleure digestion!
La méditation est un sujet complexe qui peut avoir une réputation à refaire à cause de son association aux énergies, aux chakras, mais aussi à tout le woo-woo pseudo-spirituel. Pour faire une définition simpliste d’un premier point de contact avec la méditation, c’est la pratique du focus. Tu t’entraîne à porter ton attention sur une seule chose et tu maintient ce point d’attention pour 2-5-10-20-60 minutes ou toute autre durée qui convient à ton rythme de vie. L’objectif est de t’entraîner à maintenir ce point de focus et ramener ton attention quand ton esprit commence à vagabonder. La notion d’entraînement est importante, là on a une prédominance des déficits d’attentions parce qu’on est constamment stimulés, on veut s’entraîner à volontairement faire abstraction de tout le bruit autour de nous pour maintenir notre attention sur un seul point. Comme n’importe quoi, ce sera peut-être très difficile au départ mais avec la pratique, tu deviendra meilleur et ce sera de plus en plus facile.
Les bénéfices à s’attendre de la méditation?
Un meilleur focus.
Une meilleure capacité à maintenir ton attention sur une seule tâche.
Une meilleure capacité de mémorisation.
Une meilleure capacité à contrôler la réactivité émotionelle.
Une meilleure perception de son environnement.
On observe aussi des modifications structurelles au niveau du cerveau chez les gens qui méditent régulièrement (lire ici, à tous les jours!)
C’est pas long, ça peut être juste 5 minutes de méditation à chaque jour et tu sentira déjà une différence. La science nous parle d’un seuil optimal se situant aux alentours de 16 à 18 minutes par jour pour avoir les pleins bénéfices.
Des outils sont à disposition pour ceux qui veulent un coup de main pour apprendre à méditer. Des applications comme Headspace offre une introduction gratuite intéressante avant de devenir une application payante.
D’un autre côté, si tu veux un peu plus de feedback pour savoir si tu es dans le bon chemin avec la méditation, un outil comme le Muse Headband est vraiment intéressant pour t’aider à comprendre concrètement l’état d’esprit recherché pour tirer le maximum de bénéfices de la méditation.
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Alors c’est quoi ton superpouvoir?
Est-ce que tu veux rester derrière le poisson rouge pour ce qui est de ta capacité d’attention ou est-ce que tu veux retrouver ta capacité à être focus, attentif(ve) et d’être plus présent(e) dans ton quotidien pour toi-même et pour ton entourage?
À suivre pour plonger plus en détail dans nos 3 outils pour acquérir notre superpouvoir!